Circée De Blanchecour [ Aguilis ]

Le professeur Dupont ouvre les portes de la grande salle. Pour la première fois vous entrez à Beauxbatons. Vous levez les yeux et apercevez le plafond magique. Des élèves poussent des exclamations enthousiastes et un murmure s'élève de la petite troupe des premieres années. "Silence"
Et les bavardages cessent aussitôt.
La répartition commence, un par un, les éleves se font appeler par le directeur. Il suffit simplement de regarder un miroir ; "ne t'inquiète pas" vous souffle un ami . Ne pas s'inquièter ..
C'est à Votre tour :

"Circée de Blanchecour !"

Tout en parcourant la salle des yeux, vous repensez a votre passé et a votre histoire, à votre petite enfance dans une famille riche et bourgeoise, à vos peines et à vos joies.
Que serait-il advenu de vous si votre mère, décedée à cause des complications d'une maladie d'origine magique qu'elle avait contracté, s'était finalement rétablie et n'était pas morte si jeune ? Votre vie n'aurait pas été la même, très certainement. Peut-être seriez-vous plus triste ? Non. Avoir une mère vivante vous aurait sûrement dispensé de votre horrible grand-mère Rosa, qui insistait pour prendre la place de sa fille auprès de vous maintenant qu'elle était morte. Il semble cependant que le sort, taquin, en ait décidé autrement. Ainsi, votre mère Agathe n'a finalement vécu en votre compagnie que deux jours après son accouchement qui eut lieu le 13 décembre 1988, dans la clinique magique de Montaigu St-Aldard. Par la suite, c'est votre grand-mère qui vous éduquera, votre père étant trop occupé à gérer le petit royaume dont il est le roi. Ce royaume, d'une superficie assez minuscule, est en fait un village organisé en castes que seuls certains amis de la famille De Blanchecour, sorciers au sang-pur, habitent. Le nom de cette principauté magique est El Migdrad, et ce petit pays est inexistant aux yeux des Moldus. C'est ici que vous avez passé la plus grande partie de votre enfance, et malheureusement, souvent en compagnie de grand-mère Rosa.L'éducation qui vous a été ici inculquée par la mère de votre mère fut d'une séverité extrême ; on vous fit apprendre à jouer parfaitement du violon et du piano dès votre plus jeune âge, à monter à cheval en amazone, à parler le français, l'allemand, l'anglais et le russe ainsi qu'à concocter des potions. Et à votre moindre faux pas, vous aviez droit à des châtiments physiques. A votre disposition, vous avez toujours eu des dizaines de domestiques, prêts à répondre à votre moindre caprice. Dès que vous désiriez quelque chose, vous l'obteniez dans la minute qui suivait. Dès votre plus jeune âge, vous avez appris à vous détacher des autres. Petite, vous jouiez seule dans votre chambre avec vos poupées, loin des autres enfants. Vos jeux consistaient alors à faire se battre en duel des poupées, à détruire leurs maisons et à les jetter par la fenêtre de votre chambre afin qu'elles s'écrasent sur la pelouse éclatante du château dans lequel vous résidiez. Les adultes de la famille et les habitants de El Migdrad étaient tous admiratifs devant cette charmante enfant, belle et intelligente, qui préferait s'enfermer dans la bibliothèque plutot que de jouer au ballon avec les autres marmots.Vivre dans une communauté si réduite vous a aussi fait détester les autres, ces Moldus, ces Sang-de-bourbe, et tous ces gentils sorciers pleins de bonté. La réception de la lettre de Beauxbâton fut pour vous un soulagement : ces temps-ci votre grand-mère Rosa, agonisante elle aussi à cause d'une maladie, vous imposait sa présence autant qu'elle le pouvait tout en veillant à être le plus insuportable possible.

Une fois arrivé(e) en haut de l'estrade , vous regardez le miroir vivant devant votre visage ... Alors , le miroir se met à vous parlez ...

"Oui ... je vois d'immenses Qualités ... Vous êtes une jeune fille très intelligente et ambitiueuse ... Et vous avez, j'en suis certain, une grande capacité d'analyse et une faculté assez exceptionelle à vous sortir des mauvaises situations, car vous êtes charismatique et crédible ; c'est tout à votre avantage. Folle jeunesse."

Circée eut un petit rictus méprisant.Elle savait déjà tout ça ; on lui le répétait sans cesse qu'elle était un génie ; et cette hypothèse, émise par des parents, des oncles lointains qui cherchaient à lui faire la cour ou des grands professeurs, avait fini par pénétrer au plus profond d'elle. Evidemment, qu'elle était un génie ! Comment aurait-elle pu être si douée, si intelligente et si différente dans le cas contraire ?

"Ah, et vous êtes une demoiselle très rusée, capable de mentir et de cacher vos sentiments pour tirer le mieux des êtres qui vous entourent ; non, rien ne sert de me mentir, jeune fille : croyez-moi, je ne suis pas dupe. Et il me semble que vous avez aussi une ambition exceptionnelle, ainsi que beaucoup de détermination. C'est assez rare, pour votre jeune âge, oui. De plus, votre sang vous a conferé une certaine prédilection à l'usage de la magie, et Rosa vous a déjà un peu initié à l'art des potions. Très bien. Mais pour quelqu'un comme vous, Mademoiselle De Blanchecour, quelqu'un comme vous qui aime à étudier et à acquérir en puissance, il est évident que la progression se fait rapidement. Une future brillante élève, qui sait se montrer aimable lorsqu'il le faut et séduit facilement les amoureux de la culture et autres adultes bien éduqués par ses conaissances linguistiques et l'art de ses bonnes manières."

Ce miroir était vraiment trop stupide et ennuyant. Circée commençait à s'impatienter : elle ne voyait pas l'intêret d'entendre son reflet lui ennoncer ses qualités, comme si elle était trop stupide pour les voir d'elle-même. En même temps, c'était toujours moins ennuyeux qu'être en la compagnie de grand-mère Rosa.

".. Mais vous avez également des défauts ... Ah, bien sûr. Vous me semblez trop sûre de vous. C'est ce qui arrive souvent aux mages dont on a trop longuement vanté les talents. Et votre modestie vous fait défaut, apparement. Ces défauts vont souvent de paire avec une certaine insolence impertinente. Vous n'y échappez pas : ceux que vous méprisez risquent de s'en prendre plein la figure. Mais votre hypocrisie vous permet d'éviter de vous mettre le monde à dos inutilement, pas vrai ? Il me semble aussi que vous avez très peu de considération pour la vie humaine ; vous êtes quelqu'un de fantasque et d'égocentrique. Et vous ne croyez pas tellement en l'amitié. Pourtant, contrairement à ce que vous pensez, les autres ne sont pas là uniquement pour vous donner le plaisir de les dominer ou de les écraser, voyez-vous ? De plus, vos talents d'hypocrite sont tels que vous arrivez allégrement à dissimuler une pensée odieuse derrière un sourire à première vue amical. Mmmm ..."

Aussi curieux que ceci puisse paraître pour le commum des mortels, Circée était fière de ses "défauts", qu'elle considérait comme des qualités. Les trabulations de ce miroir ne l'intéressait guère, et l'expression de son visage demeura neutre.

" ... Et vous êtes particulièrement impatiente. Un peu trop attirée par le pouvoir sûrement, et avec un penchant dissimulé pour la violence. Vous tenez ça de votre père. Mademoiselle serait vraiment prête à tout pour mener à bien vos projets, n'est ce pas, jeune fille ?"

Tandis que vous écoutez la voix vous parler , les autres élèves vous observent. Ils peuvent voir se tenir devant eux une belle jeune fille aux allures aristocrates. Plutôt grande pour son âge - elle mesure 1m64 - sa silhouette est fine et ses membres longs. Son visage, d'une pâleur et d'une douceur de porcelaine, est encadré par de longs cheveux noirs et lisses, d'une brillance surnaturelle, qui sont parfois relevés en une coiffure sophistiquée. Droit et pointu, son petit nez légerement en trompette lui donne l'air gracieux d'une nymphe, alors que ses yeux, bordés de longs cils et d'un gris métal assez exceptionnel, lui confèrent un air froid mais savant. Son menton en pointe et son front assez grand - sans être proéminant pour autant - couronnent le tout d'une manière parfaitement harmonieuse. L'expression de son visage est la définition même de la neutralité absolue ; il est tout simplement incapable de savoir ce qu'elle ressent à l'heure actuelle. Parfois, sa petite bouche rose et un peu charnue se tord en un rictus de mépris ou en un sourire en coin. A l'évidence, cette jeune fille qui respire la beauté et l'élegance vient d'une famille de riches bourgeois. Lorsqu'elle ne porte pas sa magnifique robe de sorcière, en soie, et aux couleurs de Beauxbâtons, son accoutrement en témoigne. Ses manières sont aussi très dignes et son port de tête altier.

Finalement ,au bout de quelques minutes , Le miroir décide enfin de votre future maison :